Un Grand Final pour un tour d’adieu
À 22 heures précises, le moment tant attendu est enfin arrivé sur la scène « Place des Arts » du festival Les Solidarités : Shaka Ponk a pris la scène d’assaut pour offrir une performance inoubliable dans le cadre de leur « Final F*cked Up Tour », leur tournée d’adieu. Bien que le public espérait un concert regroupant leurs plus grands succès, le groupe a mis en avant leur dernier album, proposant des mises en scène spectaculaires, notamment sur le morceau époustouflant *Tout le monde danse*. Fidèles à leur réputation, Sam et Frah n’ont pas manqué leurs traditionnels bains de foule, avec un *circle pit* mémorable, Frah incitant le public à l’entourer dans une énergie contagieuse. Plus engagés que jamais, les membres du groupe ont profité de la scène pour délivrer des messages puissants sur la politique et l’écologie, dénonçant notamment l’emprisonnement injustifié de Paul Watson depuis juillet dernier. Une clôture à la hauteur de leur carrière.
Shaka Ponk : Un chant du cygne Éco-responsable
Le « Final F*cked Up Tour » marque le dernier chapitre de l’histoire de Shaka Ponk. Jusqu’à fin novembre, le groupe électrisera les plus grandes scènes de France, avec en point d’orgue quatre concerts géants à l’Accor Arena de Paris. Après plus de deux décennies de succès, le groupe tire sa révérence. Contrairement aux groupes qui se séparent en raison de tensions internes ou de manque de succès, ce n’est pas le cas de Shaka Ponk, qui continue à s’apprécier mutuellement et à prospérer.
Pour comprendre cette décision, il faut remonter aux origines du groupe, fondé en 2002 avec pour mascotte Goz, un singe en images de synthèse. « Le concept est particulier : c’est un animal qui raconte à l’homme qu’il est en train de détruire la planète, que la sphère politique et industrielle est hors de contrôle » explique Frah sur le plateau de France 5. Le groupe a toujours voulu éveiller les consciences, en dénonçant la surconsommation et le culte de l’ego.
Face à l’urgence climatique, Shaka Ponk a décidé de mettre en cohérence ses actions avec ses paroles en repensant sa manière de se produire sur scène pour réduire son impact écologique. Pour Shaka Ponk, le groupe a pris une telle ampleur qu’il leur est impossible de tenir un discours engagé tout en attirant un million de personnes sans remettre en question leur approche.
The Freaks
Désormais, les membres de Shaka Ponk souhaitent concentrer leur énergie sur le projet The Freaks, un collectif d’artistes créé en 2018 pour promouvoir des pratiques éco-responsables et protéger la biodiversité. « On veut consacrer du temps à lutter contre l’effondrement écologique » affirment Frah et Sam, tout en reconnaissant que ces adieux seront empreints d’émotions. « Depuis le début de la tournée, il y a beaucoup d’émotions, plus de larmes que d’habitude. Ce n’est pas facile pour nous. »
Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de les voir en concert, il reste quelques dates jusqu’à fin novembre. Ne les manquez pas !
Photos par Sonia Chapelle à visionner sur la page Facebook du mag
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