Ange, l’éternel phénix du rock progressif français reprend la route des concerts
La nouvelle tournée baptisée « Quitter la meute » avec Tristan Décamps qui a pris la relève familiale au chant illustre cette volonté de rester en mouvement.
Ange en lumière à Florange : entre nostalgie et modernité
Première étape : La Passerelle de Florange où le public a pu redécouvrir un Ange toujours flamboyant, oscillant entre nostalgie et modernité.
Plus qu’un groupe, Ange est devenu une institution culturelle : un laboratoire poétique et sonore qui depuis plus d’un demi-siècle prouve que le rock progressif en français peut être à la fois populaire, exigeant et intemporel.
Plus de cinquante ans après ses débuts, le groupe Ange continue d’incarner une exception musicale française
Né à la fin des années 1960 dans l’Est de la France, le collectif formé par Christian Décamps et Jean-Michel Brézovar a su imposer un style unique : un rock progressif théâtral, poétique et profondément francophone.
Dès ses premiers concerts, Ange se distingue par une approche scénique hors norme. Costumes, récits fantastiques et envolées instrumentales transforment chaque prestation en véritable spectacle. Leur premier album, Caricatures (1972) ouvre la voie à une série de disques marquants dont Le Cimetière des arlequins et Au-delà du délire qui assoient leur réputation au-delà des frontières.
Contrairement à la majorité des groupes de l’époque, Ange choisit de chanter en français avec des textes riches en images et en symboles. Cette singularité alliée à une mise en scène proche de l’opéra-rock leur permet de conquérir un public fidèle. Dans les années 70, ils partagent même l’affiche avec Genesis au Reading Festival, preuve de leur reconnaissance internationale.
Ange : la relève assurée et une énergie renouvelée avec Cunégonde
Après le départ de Francis Décamps en 1995, Christian poursuit l’aventure avec son fils Tristan assurant une continuité générationnelle. Autour d’eux, des musiciens chevronnés comme Hassan Hajdi (guitare), Thierry Sidhoum (basse), Benoît Cazzulini (batterie) et Séraphin Palmeri (clavier) apportent une nouvelle énergie. Cette formation toujours active multiplie les tournées et continue de publier des albums, dont le récent Cunégonde (2025) salué pour son audace et sa diversité musicale.
Avec plus de six millions d’albums vendus et six disques d’or, Ange reste l’un des groupes français les plus influents de sa génération. Mais au-delà des chiffres, c’est leur capacité à se réinventer sans renier leur identité qui impressionne. Chaque concert devient une célébration où se mêlent les classiques intemporels et les nouvelles créations.
Photos et reportage par Stéphane Mallaisé à visionner sur la page Facebook du mag
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