Les Ludwing,et les Shot retournent l’Autre Canal

Ludwig
Ludwig sur la scène de l’Autre Canal

Ludwig von 88 foutent le feu à L’Autre Canal, avec les Shot en éclaireurs musclés

Vendredi 23 mai, Nancy.
C’était l’émeute joyeuse vendredi soir à L’Autre Canal. Les Ludwig von 88, légendes du punk alternatif français, ont mis la salle sens dessus dessous avec un concert survolté, barré, bruyant comme on les aime. En première partie, les nancéiens Shot, quintuor solide et localement bien ancré, ont lancé la soirée à pleine puissance. Leur guitariste habituel absent, c’est Cédric Geremia qui a pris le relais — et il n’a pas joué les remplaçants timides.


Les Shot : carré, tranchant, efficace

Cinq sur scène, pas un de trop : les Shot ont balancé leur rock tendu et nerveux sans perdre une seconde. Le public, déjà compact et chaud, a vite accroché à leur univers brut, sans fioritures ni posture. Geremia, en renfort à la guitare, a assuré avec assurance, injectant une rugosité bien sentie dans les riffs.
Pas besoin de grandes tirades : chaque morceau allait droit au but, et les transitions étaient aussi sèches que les accords.

Une mise en jambe franche, qui a posé les bases pour ce qui allait suivre : une tornade nommée Ludwig.


Ludwig von 88 : le joyeux bordel organisé

À peine montés sur scène, les Ludwig déclenchent les hostilités avec J’ai tué mon père. Le ton est donné : ce sera sale, drôle, bruyant, remuant, et complètement déjanté.
Suivent Jean-Pierre Ramone, Mon cœur s’envole, Monte le son, Oui-Oui et la voiture jaune, puis Oui-Oui 2 (parce que pourquoi pas). Chaque morceau est un prétexte à sauter, hurler, rigoler — souvent tout en même temps.

Les costumes ? Toujours improbables. Les vannes ? Toujours borderline. Le rythme ? Éclaté et génialement incohérent. Guerrier Baluba, New Orleans, Let it burn, Bilbao : tout y passe, et le public suit, ravi d’être embarqué dans cette caravane bordélique.

Mention spéciale pour Seb Furioso et Tchang, qui ont déclenché un pogo digne des grandes années, entre bières renversées et refrains beuglés avec ferveur approximative.


Un final en mode explosion générale

Après Come on Boys, les Ludwig sortent de scène. Pour de faux. Le rappel, évidemment, finit d’achever les derniers survivants avec un medley dévastateur : William Kramps, Pololop, 30 millions d’amis, et l’inévitable Houlala. La salle chante, saute, se marre, et n’a visiblement pas envie que ça s’arrête.


Une soirée comme on les aime : bruyante, absurde, jubilatoire

Ce 23 mai à L’Autre Canal, on a vu un public multi-générationnel communier dans un joyeux chaos. Les Ludwig von 88 ont prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur folie douce, et les Shot ont assuré une première partie solide, sans posture ni bavardage.

On est ressortis rincés, rincés mais heureux, avec du riff dans les oreilles et des slogans débiles dans la tête. Punk’s not dead. Il fait même encore des blagues.


Article et photographie : Bruno Dandeu
Les photos sont sur notre page Facebook: Live&shoot

Les liens vers les artistes, production et salle de spectacle

Les shot
Ludwig Von 88

L’autre Canal
Label LN


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